Appareil : Canon EOS 50E (argentique)
Objectif : EF 24-85 mm f/3,5-4,5 USM
Focale : ?
Mode : priorité ouverture ou manuel ?
Ouverture : ?
Vitesse : ?
Sensibilité : ?
Norvège : Ålesund (novembre 1999)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 24 mm équiv. 36 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/500 sec
Sensibilité : 800 ISO
Norvège encore, 19 ans plus tard et 1000 km plus au nord : randonnée dans les îles Lofoten, ici à Ballstad (juillet 2018)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 19 mm équiv. 29 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/7,1
Vitesse : 1/170 sec., compensation d'expo. -1/3
Sensibilité : 800 ISO
Même lieu, même date : la cabane du mouton (pour une vision plus classique des Lofoten, voir aussi ce panorama)
Appareil : Canon EOS 60D
Objectif : EF 24-85 mm f/3,5-4,5 USM
Focale : 52 mm équiv. 83 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/200 sec.
Sensibilité : 100 ISO
Chine : ombres chinoises (désolé...) ; un peu de sérieux : Hangzhou, West Lake (mais Hangzhou n'est pas que cette vue idyllique : autre visage) (déc. 2014)
Appareil : ? (argentique)
Objectif : ?
Focale : ?
Mode : ?
Ouverture : ?
Vitesse : ?
Sensibilité : ?
France, Chamonix : descente à ski de l'Aiguille du Midi (3843 m) par l'Envers du Plan (1997)
Appareil : Canon EOS 400D
Objectif : EF 24-85 mm f/3,5-4,5 USM
Focale : 85 mm équiv. 136 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/7,1
Vitesse : 1/160 sec
Sensibilité : 200 ISO
Suisse, Val d'Anniviers : chapelle des Pontis (février 2009)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 55-200 mm f/3,5-4,8 R LM OIS
Focale : 66 mm équiv. 100 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/6,4
Vitesse : 1/7 sec, compensation d'expo. -5/3
Sensibilité : 3200 ISO
France, Bourgueil (Indre-et-Loire) : nuit de pleine lune ou fin fond de la galaxie ? (avril 2016)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 10 mm équiv. 15 mm (24x36)
Mode : manuel
Ouverture : f/4
Vitesse : 30 secondes
Sensibilité : 3200 ISO
France : nuit étoilée sur le Lac du Pêcher (Cantal) : Voie Lactée, Jupiter, « étoile filante » (juillet 2020)
Appareil : compact Sony DSC-RX100 M7
Objectif : équiv. 24-200 mm f/2,8-4,5
Focale : 41,2 mm équiv. 113 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/7,1
Vitesse : 1/125 sec., compensation d'expo. -2/3
Sensibilité : 160 ISO
France : Entraygues-sur-Truyère (Aveyron), point de départ d'une mémorable balade en canoë sur le Lot avec Marceau (juillet 2020)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 10 mm équiv. 15 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/9
Vitesse : 1/1000 sec., compensation d'expo. -1
Sensibilité : 400 ISO
France, Ubaye (Alpes de Haute Provence) : Lac Vert (2677 m) (août 2022)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 35 mm f/1,4 R
Focale : 35 mm équiv. 53 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/680 s, correction d'expo. -1/3
Sensibilité : 200 ISO
Italie : aube naissante sur le lac de Côme (la brume evanescente sied à merveille à la quiétude des lieux !) Vue sur Tremezzo (au centre) et Bellagio (en arrière-plan) depuis Lenno (mai 2023)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 10 mm équiv. 15 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/9
Vitesse : 30 sec., compensation d'expo. +2/3
Sensibilité : 400 ISO
Italie : Cinque Terre, Manarola (septembre 2017) Autre vue : dans le train de Riomagiorre
Appareil : Canon EOS 400D
Objectif : EF-S 10-22 mm f/3,5-4,5 USM
Focale : 10 mm équiv. 16 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/6,3
Vitesse : 1/250 sec
Sensibilité : 100 ISO
Mayotte : ponton de la plage du Jardin Maoré (août 2009)
Appareil : reflex Konica (argentique)
Objectif : Tamron ?
Focale : ?
Mode : ?
Ouverture : ?
Vitesse : ?
Sensibilité : ?
Jordanie : Petra (1996)
Appareil : Canon EOS 60D
Objectif : EF-S 10-22 mm f/3,5-4,5 USM
Focale : 19 mm équiv. 30 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/250 sec
Sensibilité : 100 ISO
Japon, Kyoto : Kinkaku-ji (février 2012)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 35 mm f/1,4 R
Focale : 35 mm équiv. 53 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/55 sec., compensation d'expo. -2/3
Sensibilité : 800 ISO
France, Rueil-Malmaison, bois de St Cucufa (à 500 m de la maison) : rayons d'automne (1er novembre 2015)
Appareil : compact Sony DSC-RX100
Objectif : équiv. 28-100 mm f/1,8-4,9
Focale : 10,4 mm équiv. 28 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/11
Vitesse : 8 sec., compensation d'expo. -4/3
Sensibilité : 80 ISO
Afrique du Sud, Johannesburg : orage sur Gauteng (février 2019)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 13 mm équiv. 20 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/8
Vitesse : 1/640 sec., compensation d'expo. -1/3
Sensibilité : 400 ISO
Pérou : Machu Picchu ; difficile de résister à l'envie de prendre une photo pourtant déjà prise des millions de fois... (sept. 2019)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 12,6 mm équiv. 19 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/13
Vitesse : 1/5 sec.
Sensibilité : 200 ISO
Portugal, Açores, São Miguel : torrent sous le Salto do Prego (juin 2023)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 10-24 mm f/4 R OIS
Focale : 20,9 mm équiv. 31 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/5,6
Vitesse : 1/5 sec., compensation d'expo. -5/3
Sensibilité : 800 ISO
Portugal, Açores, Terceira : cavité volcanique d'Algar do Carvão (juin 2023)
Appareil : Fuji X-E2
Objectif : XF 55-200 mm f/3,5-4,8 R LM OIS
Focale : 105 équiv. 157 mm (24x36)
Mode : priorité ouverture
Ouverture : f/11
Vitesse : 1/110 sec., compensation d'expo. -2/3
Sensibilité : 400 ISO
Irlande, Kerry, péninsule d'Iveragh : col Ballaghbeama Gap (juil. 2023) Healy Pass, 2h + au sud
Les tribulations de deux jeunes mariés sur la route du thé
– Bonjour ça va ? Nous, - Ça va merci, un ça va merci peu enclin au dialogue, il ne faut jamais répondre aux sollicitations d'un inconnu, on le sait, ici moins qu'ailleurs, que peut bien vouloir un pauvre autochtone lorsqu'il s'adresse inopinément à un riche touriste, si ce n'est le dépouiller de son argent ? Son français impeccable même était suspect. - Vous allez au marché couvert ? - Non ; on n'a besoin de rien, merci. - Vous ne me reconnaissez pas, je travaille au Queen's Hotel ? Le Queen's Hotel, au charme désuet, borde le lac de Kandy depuis 1870, ce qui fait de lui le plus vieil hôtel du Sri Lanka ; autre fait marquant, le rendant plus important encore à nos yeux, il devait nous servir de gîte 129 ans plus tard. - Ce doit être à cause de l'uniforme, avec l'uniforme vous m'auriez reconnu ; je suis de repos, je reprends le service à huit heure. Et, comme pour finir de nous convaincre : - Savez-vous qu'il y a un mariage ce soir à l'hôtel ? - Ah non, on ne le savait pas ; un mariage bouddhique, hindou, catholique ou musulman ? - Bouddhique. - Cela doit être beau… - Vous n'y allez pas ? - Nous ne pensons pas être invités. Le serveur de l'hôtel (était-il serveur, portier ou guichetier ?) était simplement vêtu, rien qui le protège du mauvais temps, pas même un parapluie, juste un pantalon élimé, un T-shirt pas tout à fait propre et une paire de tongues, c'est la tenue classique des gens de la rue ici. L'on se méfie des gens de la rue habituellement, on l'a vu ; on nous l'a même enseigné, et notre expérience est venue prouver la justesse de cet enseignement en maintes occasions, pas besoin d'aller bien loin, à Paris même cela suffit, les pickpockets sont partout ; mais l'on ne se méfie pas assez des employés des hôtels où l'on descend ; notre interlocuteur était-il d'ailleurs seulement un employé de notre hôtel ? l'on verra plus tard que non, certainement pas, ni de celui-là ni d'aucun autre, il nous aura guettés lorsque nous en sommes sortis ce matin, tout simplement. L'on ne se méfie pas assez non plus des gens qui connaissent nos footballeurs nationaux, alors même que nous ne les connaissons pas nous-mêmes, et pour cause, le football est bien l'une de ces choses qui nous intéressent le moins au monde. - Vous connaissez Zidane ? - De nom. - C'est grâce à lui que vous avez gagné la coupe du monde 98 ! - Oui, peut-être, mais vous savez, nous, le football…– Vous pourriez m'envoyer une photo de Zidane quand vous rentrerez en France si je vous donne mon adresse ? L'on ne se méfie pas assez des gens qui sont prêts à nous donner leur adresse. - Oui, bien sûr. - ça serait très gentil, vraiment ; vous connaissez le marché couvert ?
- Nous ne connaissons pas le marché couvert, non, mais nous préférons rentrer, nous sommes fatigués. - Vous devriez le voir, ça vaut le coup, et puis c'est à cent mètres d'ici ; vous êtes accompagnés par un guide ? - Oui oui, nous sommes accompagnés, certains que cette information découragerait notre interlocuteur de nous entraîner dans un mauvais coup. - Il vous a emmené dans des boutiques de souvenirs, qu'avez-vous acheté, des batiks, des statues de bois, des extraits de plante au jardin botanique ? Notre homme était visiblement très au fait des us et coutumes des touristes guidés ; très au fait également des prix pratiqués dans ces boutiques à touristes étrangers, donc riches deux fois, riches parce que touristes, forcément, riches parce qu'étrangers venant de pays riches, aussi. Nous avions bien acheté tous ces purs produits de l'artisanat local, on nous l'avait assuré, l'on avait même visité la fabrique attenante à la boutique, à chaque fois, ainsi avions-nous pu admirer la dextérité des sculpteurs de bois, le savoir-faire ancestral des teinturiers sur batik, la patience des artisans du jardin botanique. - Combien avez-vous payé un extrait de banane, 150, 200 roupies ? - 250 roupies. - Vous savez combien cela coûte sur le marché ? non ? 25 roupies ! Un éléphant en bois, combien ? Nous, honteux déjà de nous être fait berner, bien que le sachant d'avance, cela fait partie du jeu : - 2 000 roupies. - Quoi ?! sur le marché vous l'auriez payé 300 ! c'est toujours la même chose, les guides sont des escrocs, et ils touchent une commission sur vos achats ! Cela était vrai, certainement, notre guide l'admettra même plus tard pour l'agence de voyage qui l'employait, d'où les haltes forcées dans tel ou tel magasin, non, pas celui-là, il y en a un autre plus loin où vous trouverez tout ce que vous voudrez ; il fallait suivre le programme, et les magasins y figuraient, cela était limpide, mais nous jouions le jeu ; notre guide reconnaîtra même qu'en ce qui le concernait, il avait droit à un petit cadeau, soi-disant une fois par an, soi-disant pas d'argent, peut-être cela était-il également vrai, quoi que nous puissions en douter. - Vous allez à Nuwara Eliya demain ? Décidément notre homme en savait long sur notre programme, le même pour tous les touristes, certainement. - Vous savez combien coûtent 500 grammes de thé dans les usines là-haut ? Non bien sûr, nous ne le savions pas ; bien sûr, lui savait que nous ne le savions pas. - 4 000 roupies ! - Quoi ?! Un rapide calcul nous laissait incrédules tant ce prix paraissait exorbitant. - Oui, mais ici au marché, vous ne le paierez que 1 200 roupies. - C'est encore très cher ! (et certainement bien au-dessus des moyens de la population locale, mais nous apprendrons par la suite qu'eux ne boivent pas le « BOPF », réservé à l'exportation, mais une poudre plus fine qui n'est autre que le résidus du premier, effectivement beaucoup moins cher pour cette raison, pas de celui dont nous voulions pour offrir à nos parents et amis, cela va sans dire.) - Va pour le marché ; et puis, ne serait-ce que pour le plaisir d'approcher enfin la population locale de plus près, le plus près qu'il nous fut permis de par notre statut, cela ne manquait pas d'attrait.
Nous regardons les nuages bas, les flaques d'eau sur le pavé inégal encore luisant de la dernière pluie, les mares de boue nées de l'engorgement des égouts, l'air pollué par les moteurs diesels fatigués des bus surannés, traversons enfin la route qui nous sépare encore du marché couvert. La foule, dense, les odeurs nous assaillent, des poissons séchés côtoient batiks et saris en soie, ou encore des épices de toutes sortes qui finiront tôt ou tard dans un curry relevé, trop peut-être pour nos palais occidentaux, mais délicieux assurément. Notre nouveau cicérone nous guide, pléonasme, avec trop de déterminisme d'ailleurs, vers un bazar où, en effet, l'on trouvera tout ce que nous avions déjà acheté, mais beaucoup moins cher : à l'annonce des prix payés par nous dans les boutiques dont on a déjà parlé, notre homme nous propose invariablement un prix exactement inférieur de moitié, pour chaque article. Nous en reprenons, du coup, nous en avions assez, trop même, tant pis, c'est beaucoup moins cher, profitons de l'aubaine, nos magasins occidentaux connaissent par cœur cet élan et les affiches Soldes ou 2 pour le prix d'1 qui fleurissent dans leurs vitrines, pour le plus grand bonheur de la ménagère, mais plus encore du commerçant, sont là pour en attester. Nous gagnâmes 400 roupies sur des épices superfétatoires mais fort heureusement non trop encombrantes. Seul nous manquait le thé. Les parents, les beaux-parents (ou vice versa, c'est selon), nous-mêmes, - Vous nous en mettrez trois livres s'il vous plaît. A 1 200 roupies la livre, cela fera 3 600 roupies. - Merci bien, tenez, notre bon guide, voici un petit pourboire pour vous remercier, c'est bien normal, il est si rare de trouver des gens désintéressés qui vous font faire de bonnes affaires ; quant à votre adresse, vous nous la donnerez ce soir à l'hôtel, oui bien sûr, c'est promis, nous vous enverrons une photo de Zidane.
Tout de même, notre bon samaritain s'éloignant, le doute nous envahit ; bien tard, il est vrai, mais il ne faudra pas perdre de vue que tout ceci s'est déroulé très vite, en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, que nous n'avons pas pris le temps de réfléchir, comme vous pendant votre lecture, et que nous n'avions pas à notre disposition les différents indices suspects qui vous ont été livrés ici, ces a priori pour vous qui furent pour nous des a posteriori, forcément. Car imaginons (et faisons-le ensemble) que notre guide nous ait attiré avec quelques articles « d'appel », comme se plaisent à les nommer nos hypermarchés peu scrupuleux, qui nous refourguent le reste de leur marchandise à prix fort, quelle importance ? tant que nous sommes heureux d'avoir économisé cinq francs sur notre baril de lessive - ou nos épices -, et que nous espérons même économiser autant encore sur le reste, le fameux thé ceylanais en l'occurrence. Nous serons vite fixés. Le lendemain nous pourrons vérifier son prix à Nuwara Eliya : 175 roupies les 500 g. Soit huit fois moins que sur le marché. L'arnaque a fonctionné à merveille, nous pensions gagner 2 800 roupies par livre, nous en aurons perdu 3 000 au total ; c'est le prix à payer pour apprendre à se méfier des gens davantage encore. Quant au prix réel de ce même thé sur le marché, nous ne le connaîtrons jamais ; très inférieur à 175 roupies, à coup sûr, entre 50 et 150, très certainement. Notre bon samaritain aura pour sa part gagné l'équivalent du salaire mensuel d'un ouvrier, il n'y a pas de sot métier ; bien fait pour nous, candides touristes, jurant, mais un peu tard, que l'on ne nous y reprendrait plus.
François Guérin, juin 1999
Sri Lanka - il a tellement plu lors de notre séjour qu'il fut difficile de sortir l'appareil photo... J'ai sorti la plume à la place (mai 1999)
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